ATOUT RISK MANAGER N°21

ATOUT RISK MANAGER N°21 I ÉTÉ 2019 39 MÉTIER RISK MANAGER pratique, comment gérer tout cela». Risque en entreprise mais aussi risque de change, risque en assurance, risque de taux, risque crédit, risque vieillesse, etc. «Nous essayons de couvrir un éventail large des risques. Nous suivons de près les réglementations, les sanctions pour coller au plus près de la réalité du moment afin que nos étudiants intègrent leur poste avec des compétences parfaitement à jour ». Virgil Meyre va bientôt entamer sa dernière année de formation. Il a pu constater, de façon très opérationnelle, que les enseignements étaient en phase avec le marché. Il est actuellement en stage en salle de marchés à Londres. « Nous comprenons, pendant nos stages, qu’effectivement cette thématique du risque est primordiale chez les professionnels et les recruteurs ! » . Parmi les nombreux intervenants professionnels, Laurent Clerc, directeur d’études et d’analyse des risques à l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Avant 2018, il était directeur de la stabilité financière à la Banque de France. Il assure un cours sur la finance digitale en M1 et un cours sur la stabilité financière et la réglementation en M2. « Je montre aux étudiants comment le risque évolue au cours des risques économiques et financiers, comment il influence le prix des actifs et les dynamiques de marché. Je leur présente aussi les mécanismes de contagion, la politique prudentielle, la réglementation bancaire, etc. Il est indéniable que le risque est devenu un des piliers de cette formation ». Et pour leur faire assimiler les montagnes de réglementation, le professionnel préfère jouer la carte de la logique: «quels ont été les risques et donc quelles réglementations ont été mises en place pour les limiter». Laurent Clerc n’hésite pas à insister sur la responsabilité de ces futurs banquiers et assureurs: «je mets en avant les risques que l’on fait porter au système économique et financier en contournant les règles car ils ne sont pas toujours visibles au premier abord!». SOFT SKILLS Au programme des deux formations: de l’éco- nomie, de la finance de marchés et d’entreprise, du droit, des langues, de l’environnement réglementaire, les techniques financières, les diagnostics financiers. Les deux responsables de formation, Didier Folus et Martine Carré-Tallon présentent leur cursus comme « généraliste ». « Les élèves étudient l’assurance, la finance d’entreprise et la finance de marché. Cela leur donne un background complet qui leur permettra de bien prendre la mesure de toutes les facettes de leur futur poste» , insiste Martine Carré-Tallon. C’était justement cet aspect généraliste qui avait attiré Aude Fauché-Massonnet, aujourd’hui directrice internationale Verspieren Crédit et Finance. « Ce Master BFA m’a apporté des compétences aussi bien en assurance qu’en analyse financière, sans passer par une école d’assurance. C’est important pour le type de poste que j’occupe actuellement » . Au fil des stages en France et à l’international, les étudiants se spécialisent au cours de la deuxième année pour s’orienter vers leur objectif final. Certains, voulant s’orienter vers l’assurance, poursuivent avec une formation complémentaire pour décrocher le titre d’actuaire. À côté de ces disciplines traditionnelles, les étudiants sont aussi entraînés pour développer leurs soft skills. Avec par exemple à Dauphine, des cours de leadership, de communication et même de théâtre, avec un spectacle en fin de M1. «Cela développe leur esprit d’équipe, d’improvisation, d’écoute de l’autre s’il est en difficulté sur une réplique par exemple. C’est aussi une façon d’apprendre à gérer d’autres risques» , sourit Martine Carré-Tallon. n «  Nous regardons aussi de près les référentiels métiers des associations professionnelles, par exemple l’AMRAE, ou des branches. » Didier Folus Directeur du Master BFA de Nanterre «  Le Master a évolué à ma demande car le risque de conformité est devenu une partie importante de notre métier. On ne peut pas exercer notre métier de banquier sans parler de conformité. » Alexandre Cacheux, responsable du Département Sanctions Embargos pour BNP Paribas France Aude Fauché-Massonnet Dauphine Nanterre Alumni, Verspieren Crédit et Finance

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