ATOUT RISK MANAGER N°20

ATOUT RISK MANAGER N°20 I PRINTEMPS 2019 32 DOSSIER D’UNE TRANSFORMATION DIGITALE SUBIE À UNE TRANSFORMATION STRATÉGIQUE VOULUE : GÉRER LES RISQUES DE L’ENTREPRISE QUI SE RÉINVENTE L’entreprise se transforme, indéniablement. Elle se transforme pour ne pas être disruptée technologiquement, pour faire face à la globalisation des échanges et pour répondre à la crise de confiance qui progresse dans la société. Tournée vers l’éthique, l’entreprise prend désormais ses responsabilités. es entreprises qui ne se transforment pas n’existeront plus dans dix ans » a prédit Hélène Valade, Présidente de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises et Directrice du développement durable de Suez, lors de la plénière d’ouverture. De fait, la transformation est bien au cœur de la survie, comme l’a rappelé Brigitte Bouquot dans son introduction : « L’entreprise se transforme pour ne pas disparaître face au risque mortel de la compétition, il s’agit de LA  "prise de risque" vitale de l’entreprise ». Relever les défis technologiques, se positionner sur de nouveaux usages pour assurer sa pérennité… « La révolution numérique a fait tomber de nombreuses barrières techno- logiques et profondément révolutionné les "business models" des organisations, amenées à revoir leur place dans la chaîne de valeur » a expliqué Brigitte Bouquot. Résiliente, l’entreprise est devenue la gardienne des risques du monde : elle s’adapte et se transforme continuellement pour aborder les chocs systémiques qui se multiplient… Confrontée à l’évolution radicale de son modèle d’affaires, l’entreprise étendue n’a pas d’autre choix que d’intégrer également l’ensemble des interdépendances économiques et poli- tiques qui l’entourent dans ses orientations stratégiques. POUR DÉCIDER ET NE PLUS SUBIR, L’INTELLIGENCE DES INTERDÉPENDANCES Se transformer dans un monde de plus en plus globalisé et interconnecté, c’est analyser et anticiper les risques. C’est aussi savoir résister à la montée de l’hyper-régulation en développant des formes de soft-law . « La responsabilité des entreprises aujourd’hui est très étendue. Elles doivent agir ensemble pour une croissance durable et oser s’engager au-delà des seules réponses aux obligations réglementaires » a plaidé Robert Leblanc, Président d’Aon France. « Il est moins dangereux de se demander comment on arrête la course d’un train fou que de mettre la tête dans le sable » a de son côté plaisanté le philosophe Raphaël Enthoven, encourageantl’auditoireà «remplacerlesconseils « L « Il faut que les grandes comme les petites entreprises découvrent qu’elles peuvent être une partie de la solution aux risques environnementaux. » Hélène Valade, Présidente de l’Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises et Directrice du développement durable de Suez Robert Leblanc Président d'Aon France Raphaël Enthoven, Philosophe

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